Le droit à un environnement propre et sain vient d’être reconnu par l’Assemblée générale des Nations unies comme un droit humain universel. Cette reconnaissance implique-t-elle et le cas échéant, comment, une réduction de la pauvreté ?
C’est cette question que soulève Peter De Smedt, qui est avocat, professeur invité UAntwerpen et collaborateur scientifique volontaire UGent.
Le 28 juillet 2022 est une date historique pour les droits humains. Ce jour-là, l’Assemblée générale des Nations unies a reconnu à une écrasante majorité l’accès à un environnement propre et sain comme un droit humain universel. Bien que la résolution ne soit pas contraignante, elle peut avoir un impact mondial sur la façon dont la crise environnementale et climatique est gérée. Dans une première réaction, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a parlé d’une décision historique et a souligné que cette résolution encourage, voire oblige également les États membres à être attentifs aux injustices écologiques, en particulier pour les personnes en situation vulnérable. Par conséquent, la reconnaissance du droit à un environnement propre, sain et durable est également un appel international à plus de justice environnementale.
Mais comment la réduction de la pauvreté et les politiques climatiques et environnementales peuvent-elles aller de pair ? Il faudra que les mesures climatiques et environnementales socialement justes soient accompagnées de politiques redistributives. La mise en œuvre correcte du droit à un environnement sain, reconnu comme un droit humain, nécessitera donc que les politiques économiques et sociales soient inscrites à l’agenda politique. Ce n’est qu’alors que le droit à un environnement propre, sain et durable pourra réellement être un droit humain universel.
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